Visite de l’hôtel Pasteur

Vendredi 6 novembre, à l’invitation de Prismalu, les adhérents ont pu visiter le chantier de l’hôtel Pasteur.

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Sophie Ricard, architecte et coordinatrice du projet a tout d’abord effectué un rappel sur l’historique du chantier : c’est à partir de 2012 que s’est posé la question du devenir du bâtiment, il a été décidé de prendre un temps expérimental, un « non programme » afin de procéder à une cartographie des lieux, de questionner la norme, se la réapproprier, de réinventer l’espace public.
Par la suite, la ville de Rennes a décidé d’implanter une école sur les 1 600 m2 du rez-de-chaussée. 10 millions d’euros ont été votés pour la réhabilitation du bâtiment.
La maitrise d’ouvrage a été déléguée à Territoires Publics pour l’aménagement.
Louis-Marie Belliard, responsable de l’opération chez Territoires, précise qu’avec Sophie Ricard, le schéma de fonctionnement de l’hôtel a été écrit par rapport aux usages. Ce n’était pas une commande classique mais une nouvelle manière de fonctionner ; seuls les appels d’offre étaient plus traditionnels pour les architectes, les entreprises…
Malgré le peu de moyens, il y a une grande liberté d’expression et d’occupation des lieux.

Le chantier se déroule en 2 phases : tout d’abord, une mise hors d’eau et hors d’air par la réfection de la couverture et des fenêtres d’une dizaine de mois pour un coût de 2 millions d’euros, puis l’intégration d’une école maternelle et primaire qui existe déjà puisqu’il s’agit de l’école du Faux Pont. La rentrée prévue initialement en septembre 2019 est reportée à janvier 2020 mais les enfants viendront sur les temps périscolaires pour prendre possession des lieux petit à petit.
Le chantier reste ouvert durant ces phases, un travail a été effectué avec les différents services de sécurité pour ouvrir le lieu au public alors qu’il n’est pas classé ERP. C’est également un chantier d’application pour l’EESAB et le lycée Saint Exupéry, un chantier d’insertion professionnelle, d’expérimentation. La base vie se trouve dans le bâtiment.

Nicolas Chambon, architecte rennais mandataire de la 1ère phase, rappelle que le bâtiment a été construit en 1888 par Jean-Baptiste Martenot et Emmanuel Le Ray, qu’il a subit un certain nombre de transformations dues aux aléas des modifications, des extensions, de la guerre … Le projet de réhabilitation ne prévoit pas de supprimer toutes ces marques du temps, de remettre le bâtiment à neuf mais de le remettre en pérennité, à minima.
La question du réemploi s’est posée : au sein de l’hôtel, ce sont les ardoises, les éviers … qui seront réutilisés ; ailleurs, du mobilier, mobilier dentaire, fenêtres, néons … seront également réemployés. Chantier atypique avec 2 appels d’offres séparés puisque 2 phases, 2 architectes, des entreprises dédiées à chacune des phases mais qui se déroule en même temps.
C’est un chantier « qui donne beaucoup de questions mais peu de réponses », il y a des désordres qui ne peuvent être prévus…
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La deuxième phase sera réalisée par l’agence parisienne d’architectes Encore Heureux.
Le projet de l’hôtel Pasteur à fait l’objet d’une présentation à la dernière biennale de Venise.
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